La couleur des jours (11)
« Entre. J’étais en train de faire à manger ». Faire à manger selon Jeremy c’est faire cuire une immense casserole de pattes auquel il ajoute le même volume de gruyère. Qu’il râpe lui-même, il y tient.
Le regard perdu dans les bulles de l’eau bouillante, Marine en arrière plan, bredouille des excuses : « Je suis désolée pour la dernière fois. Je n’aurais pas du m’énerver comme ça. Il n’était même pas tôt. ».
« Oh t’en fais pas. On passe déjà sa vie à s’excuser, alors pour des trucs comme ça. ». Il sourit, d’un sourire qui vient de loin.
Quelques minutes plus tard ils sont chacun en train de manger en silence une gigantesque plâtrée de pâtes sur la table basse du salon devant une télévision à écran plat à l’échelle des appétits gargantuesques de Jeremy. Eteinte parce qu'elle ne marche pas. Il s'est fait avoir par un site Internet peu scrupuleux lui explique t-il. Le silence prend fin à la seconde où Jeremy avale sa dernière patte.
« Tu es est bien calme aujourd’hui » dit-il, comme il énnoncerait la météo du jour.
Il lui parle avec la même familiarité que du temps où ils prenaient régulièrement un chocolat chaud ensemble, la majorité des vendredi soirs. Bien sûr ça, c’était avant son pétage de plomb dans la rampe d’escalier. Depuis Marine l’a évité autant que possible. Elle est secouée par le fait que rien ne semble montrer qu’il lui tient rigueur pour cet incident, ce énième saut d’humeur. Elle a passé tout ce temps à s’auto-flageller mentalement et lui, il balaye tout d’un revers de la main. Comme si après tout c’était secondaire.
Le regard perdu dans les bulles de l’eau bouillante, Marine en arrière plan, bredouille des excuses : « Je suis désolée pour la dernière fois. Je n’aurais pas du m’énerver comme ça. Il n’était même pas tôt. ».
« Oh t’en fais pas. On passe déjà sa vie à s’excuser, alors pour des trucs comme ça. ». Il sourit, d’un sourire qui vient de loin.
Quelques minutes plus tard ils sont chacun en train de manger en silence une gigantesque plâtrée de pâtes sur la table basse du salon devant une télévision à écran plat à l’échelle des appétits gargantuesques de Jeremy. Eteinte parce qu'elle ne marche pas. Il s'est fait avoir par un site Internet peu scrupuleux lui explique t-il. Le silence prend fin à la seconde où Jeremy avale sa dernière patte.
« Tu es est bien calme aujourd’hui » dit-il, comme il énnoncerait la météo du jour.
Il lui parle avec la même familiarité que du temps où ils prenaient régulièrement un chocolat chaud ensemble, la majorité des vendredi soirs. Bien sûr ça, c’était avant son pétage de plomb dans la rampe d’escalier. Depuis Marine l’a évité autant que possible. Elle est secouée par le fait que rien ne semble montrer qu’il lui tient rigueur pour cet incident, ce énième saut d’humeur. Elle a passé tout ce temps à s’auto-flageller mentalement et lui, il balaye tout d’un revers de la main. Comme si après tout c’était secondaire.
2 Comments:
je n'en peux plus
je me retrouve ici chaque jour en espérant pouvoir lire la vie de marine
et quand j'ai lu je réattends de plus belle
joli. Je n'oublie pas que tu attends peut-être une réponse, mais totalement débordée. j'espère que tout se passe bien, loin au là-bas.
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